ob_30df75_christophe-de-margerieLe PDG de Total Christophe de Margerie, décédé dans le crash de son jet privéà Moscou dans la soirée du lundi 20 octobre, était un des plus grands défenseurs des relations franco-russes et souhaitait mettre fin au paiement du pétrole en dollars. Voici une sélection de ses déclarations. (Intro sur Les chroniques de Rorschach).Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel observateur

Note : par ces mots, De Margerie expliquait que selon lui, la Crimée qui retourne à la Russie est l’équivalent de l’Alsace-Lorraine qui revient à la France en novembre 1918. C’est une chose logique.
Sur la sortie de la Russie du G8 :
Exclure la Russie du G8, c'est offrir 20 % de voix en plus à Poutine.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur.

Sur la livraison des Mistrals :
Bloquer la livraison des navires de guerre Mistral ? Le patron du Kremlin s'en contrefiche, c'est la France qui sera dans la mouise.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur

Sur la volonté de l'UE de réduire sa dépendance gazière vis-à-vis de la Russie :
Allons-nous construire un nouveau mur de Berlin ? […] La Russie est un partenaire et nous ne devrions pas perdre notre temps à nous protéger d'un voisin. Notre but est de ne pas être trop dépendant d'un pays – peu importe lequel. Sauf de la Russie, qui nous a sauvés à plusieurs reprises.

Interview du 8 juillet 2014 pour l'agence Reuters

Sur les liens entre économie et politique :
Total n'est ni un outil politique, ni une ONG. La mission de Total n'est pas de restaurer la démocratie dans le monde. Ce n'est pas notre métier

Interview du 11 septembre 2009 pour le quotidien Le Parisien

Total ne fait pas de politique. Et tant que ce n'est pas interdit, c'est permis. (…) Si on ne fait pas de politique, je suis convaincu qu'au-delà des considérations économiques, une entreprise comme Total peut avoir un rôle à jouer : en faisant partager aux politiques français son expérience en Russie et en montrant aux Russes que la poursuite d'une relation est possible […] Nous ne sommes pas une diplomatie parallèle, mais j'estime important de ne pas couper les ponts et d'expliquer, pour que chacun s'efforce de comprendre l'autre. Il faut croire que les choses peuvent changer, s'améliorer.

Interview du 16 mai 2014 pour le quotidien français La Tribune

Sur l'image de la Russie à l'étranger :
Nous ne devons pas nous laisser persuader que la Russie est un ennemi, d'autant que notre approvisionnement en énergie dépend en grande partie de ce voisin […] On ne doit pas tomber dans la caricature des gentils Ukrainiens pro-occidentaux et des méchants pro-Russes.

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemandSüddeutsche Zeitung

Sur les sanctions
Les sanctions ? Elles ne servent à rien et ne feront que pousser les Russes et les Chinois à mieux coopérer, sur le dos de l'Europe. La vérité, c'est que l'Ukraine va très mal économiquement et que l'Europe n'a rien fait pour l'aider

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur

Je ne plaide pas pour la Russie mais pour plus de compréhension. Les sanctions sont une voie sans issue ; l'interdépendance économique, en revanche, exige un dialogue constructif.

Entretien du 4 septembre au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung

Les Russes sont nos amis, nos partenaires ; je ne comprends pas vraiment à quoi on joue en prenant la direction d'un embargo au lieu de parler de conciliation.

Rencontre du 3 septembre à Paris avec le représentant de la Douma, Sergueï Narychkine.

Nous sommes contre les sanctions parce que nous pensons que l'entreprise est une force positive, un canal de dialogue et un chemin vers la compréhension mutuelle. L'entreprise a besoin d'être protégée et encouragée, surtout dans les moments difficiles. Aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit : l'entreprise est prise en otage par les politiciens. Par conséquent, nous devons agir.

Dernière allocution, lundi 20 octobre à Moscou, à l'occasion d'une réunion avec le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, sur les investissements étrangers en Russie

Sur les projets de Total en Russie :
La Russie est un pays important dans la stratégie de Total, qui ambitionne d'en faire sa principale zone de production d'hydrocarbures à l'horizon 2020 […] Certes, nous ne voulons pas accroître notre exposition aux risques en Russie tant que la situation n'est pas normalisée, mais je ne serais toutefois pas un bon dirigeant si je revenais maintenant sur tout ce que nous avons édifié dans ce pays.

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemandSüddeutsche Zeitung

Sur le paiement du pétrole en dollars :

Le prix du baril de pétrole est coté en dollars. Une raffinerie peut prendre ce prix, et en utilisant le taux de change euro-dollar sur un jour donné, se mettre d'accord pour effectuer le paiement en euros.
Il n'y a aucune raison de payer le pétrole en dollars.

Entretien du 5 Juillet 2014 pour Reuters.

Note de la rédaction de Croah :

Par son refus de s’acharner sur la Russie comme les autres, et surtout, pour avoir évoqué l’idée de remplacer le dollar sacré par l’euro dans les transactions concernant le pétrole, De Margerie a-t-il tout simplement été éliminé ?

Source: "Ce que disait le PDG de Total sur la Russie… et le dollar" (Astu Bardamu Oct 26, 2014 02:13 pm) La presse révisée, Christophe de Margerie, Dollar, Euro, Russie, Total

Mort du PDG de Total : Arrestations et démissions en chaîne à l'aéroport de Vnoukovo

La thèse du simple accident a de plus en plus de mal à tenir la route.

(...) Il est reproché à Roman Dounaev, responsable des vols de l'aéroport de Vnoukovo, Alexandre Krouglov, aiguilleur instructeur, Svetlana Krivsoun, aiguilleur stagiaire, et Vladimir Ledenev, ingénieur en chef, d'avoir mal coordonné leurs actes, mal exécuté les instructions, ce qui a conduit à l'apparition d'un engin non autorisé sur la piste où décollait l'avion.

(...)
Enfin, une première vague de démissions a eu lieu le 23 octobre : elle concerne le directeur général de la société Aéroport international de Vnoukovo, Andreï Diakov, son adjoint, Sergueï Solntsev, et trois autres responsables.

Plus d'infos »
Source: "Mort du PDG de Total : Arrestations et démissions en chaîne à l'aéroport de Vnoukovo " ([email protected] (Rorschach) Oct 24, 2014 04:55 pm) 

« Les États-Unis soutiennent le terrorisme en finançant les takfiristes »

Le président russe, Vladimir Poutine, affirme que les États-Unis soutiennent le terrorisme en finançant des groupes terroristes et en créant la division au lieu de fortifier l’unité des nations de par le monde.

Vladimir Poutine : « Les États-Unis soutiennent le terrorisme en finançant les takfiristes »
Le président russe a fait ces déclarations ce vendredi, au cours d’un discours en session plénière lors de la 11  réunion du Valdai International Discussion Club dans la localité de Sochi, près de la mer Noire, en Russie.

En Syrie, comme par le passé, les États-Unis et leurs alliés ont commencé par fournir aux militants des financements directs et des armes pour inciter des mercenaires provenant de tous pays à les rejoindre [...] C’est ainsi que les groupes terroristes takfiristes de l’EIIL sont devenus de facto une armée.

Vladimir Poutine
« Les terroristes takfiristes sont extrêmement efficaces dans leurs actions d’un point de vue militaire, ce sont de vrais professionnels », a-t-il déclaré.
Poutine a également affirmé qu’une autre raison de la puissance croissante de l’EIIL est l’action de la soi-disant coalition anti-EIIL, dirigée par les États-Unis, qui crée la division parmi les puissances régionales.
Le président russe a par ailleurs ajouté qu’une telle « dictature unilatérale » n’aide en rien la lutte contre l’EIIL ; au contraire, elle crée« davantage de chaos » dans les États stables.
Ceux qui soutiennent le terrorisme devraient réfléchir à leurs actions, a déclaré Poutine, assurant que les mêmes terroristes qu’ils soutiennent aujourd’hui « reviendront un jour semer la mort dans leurs pays ».

poutineEIIL

Poutine lors de son discours au Valdai International Discussion Club, à Sochi
Les terroristes takfiris de l’EIIL contrôlent actuellement de vastes portions de territoire en Syrie et en Irak.
Depuis le 23 septembre, les États-Unis et leurs alliés mènent des frappes aériennes contre l’EIIL en Syrie sans l’autorisation de Damas ni l’accord des Nations-Unies.
Washington mène également des raids aériens similaires contre des positions de l’EIIL en Irak depuis le mois d’août, mais ces raids n’ont visiblement pas réussi à déloger l’EIIL.
Des analystes ont remis en question la sincérité de Washington dans son combat contre le terrorisme, étant donné que les États-Unis et leurs alliés soi-disant anti-EIIL sont les plus fervents soutiens des terroristes takfiris dans leur tentative de renverser le gouvernement syrien depuis mars 2011.
Traduit d’après l’article de Press TV par Fabio Coelho pourCroah.fr

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2 Commentaires
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Laurent
Laurent
Sep 5, 2016 5:57 pm

et maintenant? que dites vous de cette histoire? Pourquoi personne ne creuse?
Pour les autres victimes, Yann Pican, Maxime Rassiat et Ruslana Vervelle, que la lumière soit faite sur ce drame

remi
remi
Oct 29, 2014 10:26 am

c’est evident qu’il a ete eliminé, faut arreter de nous prendre pour des cons , les crimes US n’ont pas de limites
et leurs complices légions: cherchez l’erreur et le cinoch qu’on nous fait et particulierement chez nous ….