radars-fbi-3065458-jpg_2680844_652x284La police américaine dispose de radars pour voir à travers les murs

Au moins 50 agences de police américaines ont secrètement équipé leurs officiers de radars qui leur permettent de voir à travers les murs des maisons. Ces dispositifs soulèvent des questions relatives à la protection de la vie privée.


 
Le quotidien américain USA Today a dévoilé le 20 janvier que plusieurs agences de sécurité américaines, comme le FBI et le US Marshals Service, utiliseraient depuis deux ans déjà un dispositif de radar leur permettant de voir efficacement dans les maisons à plus de 15 mètres. C’est le témoignage d’un agent fédéral américain devant un tribunal à Denver qui a révélé leur emploi, en décembre.
Selon l’article, les radars fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes “pour détecter des mouvements aussi légers que la respiration humaine”. Ces appareils, “initialement élaborés pour servir en Irak et en Afghanistan”, permettent de repérer la présence d’un individu dans une maison, sa position et ses déplacements.
Mandat de perquisition nécessaire
Cette technologie, largement inconnue du grand public, soulève naturellement des questions juridiques relatives à la vie privée. “La Cour suprême des Etats-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l’intérieur d’une maison à moins d’obtenir auparavant un mandat de perquisition”, ce qui n’était pas le cas ici, explique le journal.

Les agents fédéraux américains contactés par USA Today prétendent que “l’information recueillie par ces détecteurs est essentielle dans certaines situations”, comme les prises d’otages. Reste que plusieurs questions se posent. “Comment les juges peuvent-ils être surpris par une technologie que la police a entre les mains depuis au moins deux ans ?” s’interrogent les avocats spécialisés dans les questions de vie privée.

Quand le FBI ne peut pas passer par la porte, il ne passe pas par la fenêtre : il regarde à travers les murs… Le quotidien américain USA Today a révélé dans la semaine qu’au moins 50 agences de sécurités du pays, dont le FBI donc, utilisaient depuis plus de deux ans des radars capables d’espionner les domiciles des particuliers depuis l’extérieur. Et ce, “en ayant très peu informé les autorités judiciaires et le public à propos de quand et comment les radars seraient utilisés”.

Et pour cause : cette pratique “soulève de nouvelles préoccupations quant à l’étendue de la surveillance gouvernementale”, écrit le quotidien avec un certain sens de l’euphémisme. “La Cour Suprême des États-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l’intérieur d’une maison à moins d’obtenir auparavant un mandat de perquisition”, peut-on encore lire dans l’article. L’utilisation des radars indiscrets serait donc purement et simplement anticonstitutionnelle et illégale.

Conçus pour l’Irak et l’Afghanistan

C’est lors d’un procès devant une cour d’appel fédérale en décembre, à Denver (Colorado), raconte USA Today, que l’utilisation des radars avait connu un premier écho public. Le procès avait révélé que des officiers l’avaient utilisé. Les juges s’en étaient alarmés, arguant que “l’utilisation sans mandat par le gouvernement d’un outil aussi puissant pour fouiller l’intérieur des maisons pose de graves questions vis-à-vis du Quatrième amendement” de la Constitution américaine, qui stipule que “le droit des citoyens d’être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé”.

Selon l’article, accompagné d’une infographie, les radars tiennent dans la main, ont un rayon de 50 pieds (plus de 15 mètres), fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes et “peuvent détecter les plus petits mouvements, notamment la respiration”. Ils peuvent en outre “”voir” à travers le béton et la brique” et à travers plusieurs murs successifs.

D’anciens et actuels officiers fédéraux, interrogés par USA Today, ont plaidé auprès du quotidien que “l’information recueillie par ces détecteurs est essentielle dans certaines situations”, en particulier les prises d’otages. Ils ont d’abord été conçus, explique encore le quotidien, pour être “utilisés en Irak et en Aghanistan”. En toute discrétion.


Ma playlist de méditation que vous pouvez entendre aussi en cérémonie :
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1 Commentaire
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Bastet
Jan 24, 2015 7:01 pm

Encore du matériel militaire qui fini dans les mains de la répression pour traquer les citoyens…

Pour info des systèmes au fonctionnement similaire (mais à micro ondes si mes souvenirs sont exactes) existent depuis longtemps au format… carte de crédit… officiellement…