“La connaissance est l’enfant dont le savoir et l’expérience sont les parents.”
Kapra
Avant Propos
Dans cette série d’articles, je vais débroussailler le symbolisme philosophique, qu’il soit hermétique, religieux, spirituel, ésotérique etc…
De manière simple, claire et concise, sans me perdre dans des logorrhées analytiques qui ne donneraient au final que mon interprétation personnelle laissant peu de place à la réflexion de chacun. En vous donnant uniquement des clefs d’analyses. En effet l’étude d’un symbole est une recherche personnelle et sa compréhension intérieure.
Le but premier est plus de vous accompagner à la réflexion sur la compréhension du symbolisme, qu’édicter des tableaux d’équivalences qui ne font que vider de sa substance la valeur philosophique que possède un symbole.
Rappelons que le symbole est évoquant et non éloquent, il ne dit pas, il signifie ou encore que son sens est ésotérique et non pas exotérique.
“L’évidence crève les yeux” (Remettons nos lunettes!)
Bien évidement, ce sujet soulève toujours un débat quant au sens donné à un symbole, les débats d’idées seront constructifs à l’évolution de ces articles dès lors que le respect de l’autre est présent.
Point important! Il se peut qu’il y ait de fortes récurrences à plus de textes et Arts de certaines religions plutôt qu’à d’autres, cela viendrait uniquement de ma culture personnelle et mes recherches, donc n’auraient aucunement valeur de prosélytisme. N’hésitez pas à partager des points de vue d’autres cultures pour rendre cette série d’articles riche et plus complète.
Il se peut que je vous donne mon analyse personnelle sur certains symboles, cependant elle n’aura pas valeur de sens absolu.
Dans un premier temps, le rythme des articles sera de un par semaine et seront structurés en deux parties, une partie reprenant vos remarques et commentaires de l’article de la semaine précédente, une partie continuant le fil de la série. Il est possible qu’il y ait un lien d’un article à l’autre ou que je change totalement de sujet.
N’hésitez pas à contribuer à cette série d’articles en m’envoyant les éléments qui vous semblent utiles en commentaire, ou de manière discrète sur cette adresse mail:
kapra_stopmensonges@hotmail.com (pièces jointes refusées)
Assez de blabla consensuel et attaquons ce voyage dans les méandres du symbolisme que les maîtres philosophes ont semé pour guider sans ordonner!
Qu’est-ce que le symbolisme?
Le symbolisme est un mode de transmission du savoir, caché sans l’être, il force à allier observation et réflexion. Nous retrouvons cette volonté dans étymologie même du mot qui vient du grec ancien “sumbolon” signifiant “mettre ensemble , joindre, comparer, échanger, se rencontrer, expliquer”
Le “symbol” est à opposer au “Diabol” qui étymologiquement lui, veut dire celui qui divise, désunis, détruit…
Un philosophe, comprenez l’emploi de ce mot au sens large du terme, utilise le symbole comme moyen d’expression pour diverses raisons.
Transmettre un message de manière masqué pour éviter de finir sur un bûcher. Mais surtout, et c’est en cela réside la beauté de ce mode de transmission, inciter sans imposer, à un cheminement intellectuel et spirituel, afin de mettre l’apprentie dans un état de conscience (ou vibration spirituelle) similaire, pour qu’il perçoive le monde, comme le philosophe l’a perçu.
En clair, le philosophe ne dicte pas une voie globale et généraliste comme le fait le dogmatisme religieux (à grands coups d’interdits et d’obligations) mais incite à l’acquisition d’un savoir, corrélé par une expérimentation afin d’en recueillir une connaissance. En ce sens, le philosophe ouvre des champs d’explorations possibles, à qui veut bien les voir, sans explication précise car nous avons tous des perceptions, visions, sensibilités et compréhensions différentes sur ce qu’est la raison et le but de notre passage sur terre.
Passons au but de ces articles et servons nous de cette base pour trouver des clefs d’analyses à la compréhension de ces messages.
Symbol… Diabol… une polarité qui va nous orienter pour la suite.
Nous retrouvons cette polarité dans les mots “ANGE” et “DEMON”.
En écoutant phonétiquement ces mots, nous entendons pour ange “En Je” (en moi) où cette notion de “rassembler, ramener au centre”, est très présente. Cela est accentué par l’utilisation de la lettre G qui, graphiquement est un cercle qui vient vers son centre.
Également dans le mot “MANGER” qui utilise la lettre G, veut laisser dire, Mettre à l’intérieur de “Je” et, factuellement, manger est exactement ce que nous faisons.
DEMON, au delà de la signification négative qu’il suscite instinctivement, est une inversion des syllabes du mot MONDE. Cette interprétation peut être validé en nous fiant au sens du mot “diabol”, sémantiquement ils sont de la même famille, donc l’inversion du mot “monde” en séparant ses syllabes et en les inversant justifie son symbole.
Aussi bien dans leurs constructions respectives que dans leurs sens, ces mots sont polarisés.
Ne dit-on pas que l’art du diable est de se faire passer pour le bien en inversant ses valeurs? Cela soulève un problème dans les interprétations à venir, qu’il est très important d’évoquer.
Est-ce que l’inverse d’un symbole est forcément sa polarité en sens? (Graphiquement)
Concrètement: Est-ce que la croix inversée du christianisme est forcément synonyme de satanisme? Évidemment non, l’Art de la division est plus subtile que cela. Un principe simple pour perdre des chercheurs est de le laisser entendre.
Cependant, au fil de vos recherches, il vous semblera évident que ce n’est pas le symbole en lui même qui a été inversé, mais sa signification transmise. A méditer…
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Le positionnement dans l’espace…
Lorsque nous analysons une œuvre symbolique, il est important de l’observer attentivement dans sa structure, en effet, le placement de chacun de ses éléments a une signification particulière.
J’entend par là qu’un même animal dans un tableau symbolique aura une signification différente selon qu’il soit à gauche, à droite, en haut ou en bas de l’œuvre.
(Par exemple: Un mouton en bas d’une œuvre peut signifier la saison froide, et à l’inverse, s’il est en haut, la saison des pâtures)
Ces symboles d’anges et de démons sont souvent utilisés avec des placements particuliers (gauche/droite; haut/bas). Cela nous donne une clef de déchiffrage sur la signification symbolique de l’espace dans l’œuvre.
Je vais prendre pour exemple, afin d’éclairer l’explication, le “portail du jugement dernier” de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Cet exemple va d’ailleurs nous permettre de faire le pont entre deux culture.
Ici, afin de garder le propos simple et compréhensible, regardons uniquement la position de l’ange et du démon. L’ange est à gauche, le démon est à droite.
Il en est de même dans cette peinture
(Eglise St-Hilaire le Grand à Poitiers)
Egalement encore dans cet exemple
(Eglise Notre-Dame du bourg, Sainte Colombe en Bruilhois)
J’ouvre une parenthèse sur l’importance de la contextualisation de l’œuvre elle même. En effet, la valeur symbolique transmise passe par le prisme de son auteur, à savoir, le contexte culturel et philosophique de l’époque (ici, la France, pays à dominante chrétienne). Donc le symbole va agir en miroir sur l’observateur (si vous vous regardez dans un miroir, vous bougez votre bras droit, c’est le coté gauche de votre reflet qui bouge). Je justifie personnellement cela grâce à la signification que nous donnons au coté droit. “être le bras droit, être adroit (habile)” qui a une notion de meilleur, plus juste, contrairement à la gauche “il est gauche (maladroit), se lever du pied gauche” qui est le contraire. Ou encore l’Occident (qui oxyde) qui est à gauche d’une carte géographique contrairement à l’Orient (l’Or riant) qui est à droite. Or, dans ces exemples, l’ange est à gauche, d’où le symbolisme en miroir.
Le symbolisme Oriental, lui, se met à la place de l’observateur étant donné que sa transmission est en grande majorité verbale/écrite et rarement sculpturale/peinte. Par exemple, en Islam, il est beaucoup fait référence au coté droit et gauche avec des notions favorables pour le coté droit et inversement pour le coté gauche.
(Commentaire personnel: A cause de cette différence de positionnement, de graves erreurs d’interprétations ont été commises.)
Concernant l’interprétation de ces positionnements, l’étude de chacun peut en faire ressortir autant d’interprétations possibles différentes.
Je vous résume la mienne qui, je le répète, n’a pas de valeur absolue.
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La notion du symbolisme droite/gauche par le positionnement des anges et démons et plus globalement dans le symbolisme en général, définie les notions de bien et du mal, non pas au sens concret des termes mais au sens symbolique.
Le bien: ce qui uni et rassemble; le Mal: ce qui divise, fractionne (l’origine même de la signification du symbol/diabol)
Cette symbolique nous place face à un positionnement de vie auquel nous faisons face chaque jour et dans chacun de nos actes. Je corrobore cette pensée par ce qui est dit dans la Loi Une quant au positionnement à prendre, le service à soi, le service aux autres. Je note que paradoxalement le symbol philosophique (Du multiple vers l’un) donnera un service aux autres (de l’un vers le multiples) >< Et inversement, le Diabol philosophique (De l’un vers le multiple) donnera un service à soi (du multiple vers l’un) <>.
L’un est ouvert, expansif et sans limitation, l’autre est fermé, définie et limité.
Cette clef de compréhension sera utile quant au sens à donner à un symbole, selon qu’il soit placé à gauche ou à droite d’une oeuvre.
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K.
Excellente initiative Kapra, cette serie s’annonce interessante
Elle le sera d’autant plus si Hermes nous honore de sa lumière 😉