Projet d’envergure, le séquençage du génome humain a pris 13 ans et consisté à identifier tous les gènes de notre espèce. Un nouveau projet international démarre, qui consiste à réécrire le génome. Les perspectives avec ce génome artificiel sont thérapeutiques mais posent des questions éthiques.

Lire l’ensemble de l’information génétique contenue dans les chromosomes, c’était le but du projet Génome Humain. 15 ans de travail mené par de très nombreuses équipes internationales pour 3 milliards de dollars. 

L’idée à l’époque était, en décryptant le rôle de chaque gène, de comprendre la diversité humaine et d’aider à soigner des maladies jusque-là incurables par des médicaments. La thérapie génique… 

 Le projet RECODE va plus loin

Réécrire un génome c’est comme si vous faisiez un reset, une remise à zéro des gènes humains. Créer un génome 100% synthétique. 

Peu importe l’individu de départ explique André Choulika, PDG de Cellectis. Cette société biopharmaceutique a mis au point TALEN, un outil d’édition de génome et c’est sa technologie qui va servir au consortium de l’institut Wyss pour, à la manière de ciseau, couper l’ADN pour ôter, coller, modifier… L’idée est donc d’enlever du génome humain actuel toutes les mutations, tous les défauts, toutes les particularités acquises au cours de milliers d’années d’évolution.

 Mais dans quel but ce projet a-t-il été imaginé ?

Au début, les essais se feront sur des lignées cellulaires seulement. L’idée est de créer des cellules pluripotentes exemptes de fragilité, plus dynamiques, avec moins de risques de mutation. Des super cellules en somme dont l’intérêt en thérapie cellulaire est évident. Pour réparer un organe malade par exemple. Elles pourraient aussi aider à  lutter contre le cancer, selon André Choulika.

 Ces cellules pourraient aussi résister aux virus ou maladies infectieuses

Au-delà des promesses thérapeutiques, cette obtention d’un génome artificiel ne nous conduit-elle pas directement vers le Meilleur des Mondes d’Alex Huxley ?

Au-delà de la question scientifique (les chercheurs seront-ils capables de le faire) se pose la question éthique et philosophique dans le projet Recode. Elle mérite d’être discutée hors de la sphère scientifique. Voulons-nous un surhomme ? Un homme immortel ?

Source: Aphadolie


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