Les supporters de QAnon s’invitent dans le débat politique américain – La théorie du complot marginal se rapproche du courant politique dominant

En plein mainstream aux USA voilà ce qu'il se passe !!!

En France, le sujet majeur mondial QAnon est évincé des médias sous contrôle...

Au moins quatre candidats ont partagé des messages QAnon en ligne ou en personne, ce qui suggère que la théorie du complot est en train de passer d'Internet à la campagne.

Par Aaron Franco et Morgan Radford

JACKSONVILLE, Floride - À première vue, les pancartes de campagne de Matthew Lusk ressemblent à celles de tout autre candidat républicain.

D'un côté, ils lisent "Matthew Lusk pour le Congrès" et "L'Amérique d'abord".

Mais alors qu'il renversait les panneaux en les chargeant dans une berline près de chez lui en Floride plus tôt cette année, il a souligné un détail collé au dos de l'un d'eux : une lettre noire "Q".

"On ne sait jamais quand on rencontrera quelqu'un d'autre qui s'intéresse à Q, dit-il.

Lusk se présente sans opposition aux primaires républicaines pour le 5e district du Congrès de Floride. Parmi les 51 enjeux énumérés sur son site Web de campagne, il y a "Q."

Et il n'est pas seul.

NBC News a identifié quatre candidats qui ont partagé ou promu des messages affiliés à la théorie du complot d'extrême droite sur QAnon - soit par le biais de comptes Twitter de campagne, soit dans des interviews avec l'organisation de presse. Tous les quatre se présentent aux élections primaires au Congrès - deux d'entre eux sans opposition - et tous ont déposé des documents auprès de la Commission électorale fédérale.

Bien que les interprétations varient et changent constamment, la plupart des partisans de QAnon croient que "Q" est un fonctionnaire anonyme du gouvernement qui partage des informations sur une bataille secrète entre le président Donald Trump et une puissante cabale de politiciens démocrates, de célébrités libérales et de l'"État profond".

Ces messages, diffusés pour la première fois sur le site Web 4chan en 2017, font également allusion à un complot beaucoup plus sombre dans lequel beaucoup de ces mêmes personnages contrôlent un réseau mondial de trafic sexuel d'enfants.

"Aucune de ces affirmations n'est étayée par des faits.*"

*Commentaire L. : [Ce qui est complètement faux... des centaines de preuves de la véracité de QAnon au sein de l'équipe présidentielle ainsi que de nombreuses prédictions exactes que seul un initié de haut rang pouvait savoir ont été données au public pour valider l'importance de ces informations de premier plan.]

Danielle Stella, qui se présente dans une primaire républicaine pour déterminer qui affrontera le représentant Ilhan Omar dans le 5e district du Congrès du Minnesota, a un compte de campagne qui retweets fréquemment les messages liés à QAnon et utilise le hashtag #WWG1WGA - un cri fréquent pour les croyants QAnon qui représente la devise " où nous allons un, nous allons tous ". En août, le compte de Stella a retweeté un message qui demandait aux gens de "Retweeter si vous soutenez Q."

Dans le 33e district du Congrès du Texas, le compte du candidat républicain principal Rich Helms a utilisé le hashtag #WWG1WGA et a retweeté et exprimé son soutien aux comptes QAnon.

En juillet, lui ou quelqu'un de sa campagne a répondu directement à un post sur QAnon  avec "#WWG1WGA".

Les deux candidats montrent aussi souvent leur soutien à Trump on Twitter.

Helms n'a pas répondu à de multiples demandes de commentaires.

La campagne Stella disait par courriel : "Je trouve épouvantable que NBC travaille si fébrilement pour défendre les trafiquants d'enfants et les trafiquants sexuels, leurs bailleurs de fonds et leurs catalyseurs."

Au Texas, le stratège républicain Brendan Steinhauser dit que la théorie du complot a commencé à se glisser dans son travail avec les candidats.

"Je recevrai des courriels à ce sujet," dit Steinhauser. "Les gens viennent sur leur page Facebook, et les activistes diront : "Quelle est votre position là-dessus ? Ou : "Vous en avez entendu parler, n'est-ce pas ?"

Il conseille à tous ses clients de désavouer la théorie du complot et craint que la tendance ne cause des dommages à long terme au parti, en particulier chez les électeurs indépendants et les électeurs qui s'agitent.

"Je pense que s'ils voient des candidats qui semblent fous, cela va nuire à la marque républicaine ", a dit M. Steinhauser.

Chez lui à Jacksonville, Lusk, qui a exprimé son soutien à Trump, a déclaré qu'il considère Q comme une source d'information fiable.

"C'est comme un avertissement anticipé", a-t-il dit. "Ça pourrait paraître dans les médias une semaine ou deux plus tard. Donc je pense qu'il y a beaucoup de sources internes, qui que soit cette personne."

M. Lusk a dit qu'il avait pris connaissance de QAnon pour la première fois sur YouTube en décembre dernier et qu'il avait été attiré par ce site en raison de ses préoccupations concernant le système bancaire et la "mondialisation", craignant "des groupes puissants de personnes qui veulent le contrôle du monde en Occident".

Il considère les allégations de Q au sujet de la traite d'enfants à des fins sexuelles comme une question secondaire.

"Est-ce que je pense qu'il y a de puissants pédophiles dehors ? Oui, répondit Lusk. "L'anneau est-il comme dans le contrôle suprême de ce qui se passe dans la mondialisation ? Non, je pense qu'ils sont comme un groupe marginal au sein de l'élite du pouvoir."

Préoccupations légitimes

Dans le 36e district de Californie, la candidate républicaine Erin Cruz ne mentionne Q dans aucun de ses documents de campagne, mais elle reconnaît que beaucoup de ses partisans en ligne sont des partisans de QAnon.

Loin d'être un candidat marginal, Cruz a une bannière de campagne accrochée au siège local du Parti républicain à LaQuinta, en Californie, et revendique l'appui du chapitre d'État des Latinos pour Trump.

"Je pense que nous devons faire très attention à ce que nous pensons ou à ce que nous appelons des théories de conspiration ", a dit Mme Cruz, faisant référence aux partisans de QAnon, qui, selon elle, ont " des préoccupations légitimes ", même si elle n'a pas précisé ce qu'elles étaient.

Cruz dit qu'elle croit que certains des messages de Q sont des informations valides, mais elle n'a donné que des réponses vagues concernant le besoin de transparence du gouvernement lorsqu'on lui a demandé ce que cela pourrait être.

"Je pense que le plus important avec QAnon, c'est qu'il y a de l'information qui sort, " dit-elle. "Et parfois, cela correspond à ce qui se passe au sein du gouvernement. Alors quand vous me demandez, est-ce que je sais ce qu'est QAnon ? Oui, mais qu'est-ce que c'est pour les autres ? C'est le plus gros truc."

Son message aux autres candidats : Traiter les partisans de QAnon comme n'importe quel autre bloc de vote.

"Je ne crois pas que les candidats d'aujourd'hui qui s'opposent à une ou plusieurs machines d'un grand parti puissent congédier n'importe qui, n'importe quel électeur. Et donc, avec cela, je dirais, non, vous ne devriez pas rejeter des individus comme les partisans de QAnon ou les croyants," dit-elle.

Ce n'est pas une stratégie sans précédent.

Les partisans de QAnon sont une petite faction au sein du Parti républicain, mais ils peuvent être une force puissante en ligne. Une analyse du New York Times a révélé que 23 000 adeptes de Trump ont des références QAnon dans leur profil, dont beaucoup amplifient le message du président parmi les centaines de milliers de membres potentiels de la communauté QAnon.

Bien que le président n'ait jamais explicitement reconnu la théorie du complot, il a retweeté des profils avec un logo Q ou un message QAnon dans leur bios, et il a rencontré et pris une photo du Bureau ovale avec un éminent animateur de QAnon et de radio nommé Michael William Lebron.

"Je ne sais pas s'il pousse nécessairement délibérément toute la théorie du complot ", a dit M. Steinhauser au sujet de M. Trump. "Je pense qu'il approuve et rejette certains de ses éléments."

"Mais c'est ce qui fait une bonne et efficace théorie du complot," a-t-il ajouté, "des éléments de vérité ou des éléments de nuance qui peuvent être promus, non ?"

Lors d'un récent rassemblement à Minneapolis, des partisans en T-shirts QAnon faisaient la queue parmi les milliers de personnes qui attendaient d'entrer dans le centre de la cible pour voir le président.

Debout près du front avec une amie qu'elle avait rencontrée en ligne par l'intermédiaire de groupes QAnon, Lynette Luukkonen a déclaré qu'elle soutiendrait " absolument " un candidat qui s'est présenté sur une plate-forme QAnon.

Il y a un tas d'entre nous qui sont assis au milieu de l'Amérique en train de se dire : " Wow, on a un énorme puzzle, on va le résoudre. "Trouvons une solution. C'est fantastique ", a-t-elle dit. "Et ça a rassemblé beaucoup de gens."

Et puisqu'elle croit que les médias grand public ont été infiltrés par la CIA, elle dit qu'elle va continuer à se tourner vers Q pour obtenir des informations.

"Je veux dire, à quel point pensez-vous que nous sommes stupides en tant que citoyens de ce pays ? demanda-t-elle aux principales organisations de presse. "On en a fini avec ça."

Source : https://www.nbcnews.com/politics/politics-news/qanon-candidates-fringe-conspiracy-theory-moves-closer-political-mainstream-n1078216

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