Si vous connaissiez l'histoire d'un t-shirt vendu à 2€ seriez-vous toujours prêt à l’acheter ? Pas sûr. Démonstration...
A Berlin, un distributeur installé par Fashion Revolution proposait des t-shirts à 2€. Cette bonne affaire a attiré bon nombre de badauds.
Ces derniers ont toutefois vite déchanté quand la machine a entrepris de leur raconter en détail les dessous de fabrication des vêtements. Horaires inhumains, salaire de misère... : ce n’est pas la première fois que les vêtements s’expriment pour dénoncer des conditions de travail déplorables.
Nos victimes de la mode ont été invités à choisir entre acheter le t-shirt ou faire un don à Fashion Revolution.
Que disent les étiquettes de vos vêtements?
Au Canada, pour sensibiliser sur les conditions dans lesquelles sont fabriqués nos vêtements, les étiquettes s’expriment. Au-delà des matières, des consignes de lavage et de la provenance, vous connaîtrez l’histoire de ceux qui ont confectionné vos habits.
L’idée est simple: des vêtements dont les étiquettes racontent les vraies histoires, celles des travailleurs participant à la fabrication de ces pièces.
De l'exploitation et des conditions inhumaines :
En plus de la provenance et de la matière du vêtement, on découvre toute l’histoire de celui qui l’a fabriqué. Comme Joya, au Bangladesh, qui a dû quitter l’école à 12 ans pour aider sa mère et ses frères, après que son père ait été tué dans un incendie. Elle a confectionné une veste de costume. Au Cambodge, c’est un petit garçon de 9 ans qui est à l’origine d’un pull en coton : debout à 5h du matin, la poussière de son usine emplit son système respiratoire. Combien la journée de travail passée à suffoquer est-elle payée ? Moins d’un dollar.
«100% coton. Fabriqué en Sierra Leone par Tejan. Les premières fois qu’il s’est mis à tousser du sang, il l’a caché à sa famille. Il ne pouvait se permettre les soins médicaux ni risquer de perdre son emploi à la plantation de coton. Un jour, il a eu une crise; le problème ne pouvait plus être ignoré. Diagnostic: empoisonnement par pesticides. Le manque de vêtements de protection appropriés l’a conduit, à 34 ans, à la leucémie. Il a deux filles. L'une d'elles commencera à travailler à l'usine l'année prochaine. L'étiquette ne dit pas toute l'histoire.»
La playlist deezer :
“reflechissons” a raison!
Il y a aussi ce piège émotionnel à but lucratif… 😉
A moins d’avoir des gros revenus …ce qui est de plus en plus rare pour les gens ordinaires dans ce monde en crise fabriquée pour mieux nous contrôler, il me semble difficile de dire aux gens de ne pas acheter un tee-shirt à 2€… Est-ce bien utile de culpabiliser celui… Lire la suite »
“arrêter le gaspillage” : +1 pour gwendal ! arrêter de suivre des comportements qu’on nous impose (besoin d’acheter le dernier ipad, besoin d’acheter de nouveaux vêtements pour une occasion car ceux qu’on a, les autres les ont déjà vus, besoin d’acheter une nouvelle télé quand celle qu’on a fonctionne parfaitement…… Lire la suite »
Encore du même avis! 🙂 Au sujet de ton 2ème paragraphe, j’ai eu la même réflexion il y a longtemps aussi, et je pense que la solution “la moins pire” est de continuer a acheter (de temps en temps pour les pauvres en occident, et par paquets de 10 pour… Lire la suite »
Si vous connaissiez l’histoire d’un t-shirt vendu à 2€ seriez-vous toujours prêt à l’acheter ? Et si vous connaissiez l’histoire d’un t-shirt vendu à 20€ ? Ils sont souvent fabriqués aux mêmes endroits… t-shirt à 2€ : profit = 1.50€ t-shirt à 20€ : profit = 19.50€ Pas étonnant qu’on… Lire la suite »