« Prouvez- moi que je me trompe ou si la force de la vérité vous réduit au silence, rendez-vous à la raison. » (Racine, Iphigénie)
Sans doute exagère-t-on le rôle des réseaux sociaux puisque rien ne se passe ! Je reste fasciné par l’exploitation de l’affaire Benalla et le silence sur l’affaire Hulot. Est-ce parce qu’ « il est des vérités qui peuvent tuer un peuple. » (Giraudoux)
Hulot accusé de viol. Rien dans le magazine Ebdo du 8 février ne pouvait le mettre en difficulté. Et pourtant tous les ingrédients d’une affaire d’État sont réunis.

Difficile de comprendre ce non-dit général à l’heure de la gesticulation médiatique et politique ! Quelle convergence d’intérêts peut unir des groupes aussi disparates que le CSA, les organisations féministes, Metoo, les politiques toutes tendances confondues, les journalistes de tous médias, les réseaux sociaux, les sites d’information payants ou pas qui se targuent d’être indépendants (type Médiapart, Agoravox, les Moutons enragés etc.), les élus, les magistrats et les professionnels du Droit, tous dûment prévenus, pour que personne n’ose aborder la question d’Hulot ce ministre scandaleusement maintenu à son poste depuis le 8 février, le jour où l’on a pu voir à 22 h 04 pendant seulement trois secondes sur l’écran de BFM TV, une (fausse) lettre attribuée au procureur de Saint-Malo en 2008, Alexis Bouroz, qui l’innocente totalement.
Cette lettre a disparu dans l’heure pour être aussitôt remplacée par une autre, envoyée à l’AFP, strictement identique mais assortie maintenant de mentions officielles qui, malheureusement pour la vérité, ne proviennent pas du tribunal mais du ministère de la Justice !
Comme je l’ai écrit à Christian Jacob, le président du groupe Les Républicains, avant l’étude de la motion de censure, il y a quatre questions principales à poser, puisque la fausseté du document, avec une quinzaine d’invraisemblances est incontestable :

  • demander à Nicolas Hulot pourquoi comme preuve de sa bonne foi, il n’a pas pensé à montrer cette lettre qui corrobore parfaitement sa version des faits donnée chez JJ Bourdin le matin du jeudi 8 février, pourquoi il n’y a pas fait allusion dans ses réponses par écrit aux questions posées par le journaliste d’Ebdo, Laurent Valdiguié le mardi 6 février, ni pendant les 20 minutes d’interview pas plus que dans la journée et pourquoi il a fallu attendre le communiqué de la procureure actuelle, Mme Le Crom à 20 h 14 contredisant ses propos pour voir surgir dont on ne sait où, cette lettre une heure plus tard, transmise à cet unique média, BFM TV !
  • demander à Alexis Bouroz (procureur à Nouméa depuis début septembre 2015), s’il est bien l’auteur de la lettre
  • demander à BFM TV qui la lui a envoyé par smartphone et comment l’avocate d’Hulot, Jacqueline Laffont a pu intervenir dès sa parution à l’écran pour dire ceci : « la raison pour laquelle je souhaitais intervenir, ce que nous n’avions pas fait jusqu’à présent (c’est) parce que le communiqué est incomplet. Je crois qu’il y manque quelque chose de fondamental… dans le communiqué de madame la procureure de Saint-Malo… le procureur à l’époque (elle ne le nomme pas)avait noté dans la lettre adressée à Nicolas Hulot pour lui faire part de l’avis de classement sans suite qu’en tout état de cause, les faits n’apparaissaient pas établis. »
  • demander à l’AFP qui a envoyé la lettre (seconde version), puisque lorsque l’on fait un envoi, un nom d’expéditeur est mis mais surtout une adresse mail figure.

Tout le monde est concerné par cette affaire.
—    le CSA, au niveau de la déontologie de l’information. La version envoyée à l’AFP étant désormais la bonne, comme il est inenvisageable que le procureur ait fait deux lettres identiques le même jour : l’une sans mentions officielles, puis l’autre avec, c’est donc une fausse lettre qu’a mise à l’écran BFM TV à 22 h 04 pendant trois secondes, après s’être permis – pour la rendre compréhensible –, d’en montrer un extrait modifié (« les faits n’apparaissent pas » au lieu de « les faits n’apparaissaient pas ») pendant 11 secondes à 21 h 35, puis pendant 53 secondes à 22 h 38. Braves gens, faîtes confiance à BFM qui diffuse un faux et se rendant compte qu’il pose problème, le modifie pour qu’il fasse vrai, tout en écrivant à l’écran : « Source Procureur de Saint-Malo, le 30 octobre 2008 » !
—    les organisations féminines et Metoo, puisque cette lettre n’a d’autre but que d’innocenter Nicolas Hulot d’une accusation de viol avec la conséquence de faire passer aux yeux de tous son accusatrice pour une menteuse pour l’éternité
—    les politiques, parce qu’il y va du fonctionnement de nos institutions, une dérive d’une autre dimension que l’affaire Benalla. Cette lettre considérée comme authentique par BFM TV puisqu’elle a été mise à l’écran, ne peut provenir que d’une source sûre, comme l’entourage d’Hulot, du 1er ministre ou de celui de Macron, ce qui signifie qu’au plus haut sommet de l’Etat, on le sait coupable. Dès cet instant, il n’a plus sa place au gouvernement.
—    les journalistes (sauf ceux de BFM TV complices de la manipulation) qui doivent relayer l’information
—    les sites d’information puisque c’est leur rôle
—    les élus puisque cela ne peut que conforter le « tous pourris »
—    les magistrats et les professionnels du Droit, qui sachant ce qu’est un avis de classement sans suite (en général un tableau dont la case unique correspondant au motif est cochée), ne peuvent croire que la lettre comportant une quinzaine d’invraisemblances pour seulement six lignes de texte ait été rédigée par un des leurs
—    les réseaux sociaux puisqu’ils permettent de partager l’information. J’engage chacun à faire dans le cas présent, cela prouvera leur utilité citoyenne
—    enfin chaque personne pensant vivre en démocratie et pas en Macronie – je voulais dire en autocratie -, un régime politique où le souverain (Jupiter) s’accorde tout pouvoir, sans limites, reléguant aux oubliettes la séparation des pouvoirs.
Le véritable scandale de l’affaire Hulot est la fabrication par un conseiller de Macron, une petite main entre 20 h 14 et 21 h 35 le 8 février dernier de la fausse lettre du procureur Bouroz (1e version), pour l’innocenter d’une accusation de viol, mis à l’écran à 22 h 04 pendant 3 secondes par BFM TV. Si Ebdo était en vente le vendredi 9, les journalistes en disposaient avant vingt heures la veille, Hulot savait alors qu’il n’avait rien à craindre des pseudo-révélations. Il n’avait pas non plus intérêt à ce qu’un journaliste lui pose des questions sur la quinzaine d’invraisemblances de cette lettre et surtout pourquoi il n’en avait jamais parlé alors qu’il savait depuis une dizaine de jours que l’affaire allait sortir !

Source: Un contributeur


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5 Commentaires
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Anonyme
Anonyme
Août 27, 2018 9:40 pm

Le copain des chasseurs voudrait aussi légaliser les pièges cruels pour oiseaux
https://dailygeekshow.com/pieges-oiseaux-france-gouvernement/

bidule-land
bidule-land
Août 23, 2018 4:05 pm

Quand on connait sa fourberie au niveau des chemtrails, on sent bien qu’il a des casseroles pour être au gouvernement :
https://rutube.ru/video/0c6280b6bda606d4dd23b0592c30ac4b/

alexana
alexana
Août 22, 2018 3:50 pm

Ah oui! quand même … Puisqu’il s’agit de “l’une des petites-filles de François Mitterrand”, pour sur ça fait tâche !! – “”Je ne veux pas apparaître, ni maintenant ni jamais.” Lorsqu’elle a accepté de se confier au magazine Ebdo, Pascale Mitterrand a posé ses conditions afin que son nom ne… Lire la suite »

serge
serge
Août 21, 2018 11:41 pm

SUIS TOTALEMENT DECU PAR CE TYPE ,aurait du resté a faire des films,mais maintenant l’on voit derriere tout ca une petite conscience de surface qui l’anime, le masque est tombé..
BLABLABLA BLABLALA !!

Spiritonfire
Membre
Spiritonfire
Août 21, 2018 11:12 pm

Je crois que il faut bien mettre les choses dans leur contexte, tu vas pas demander à la corruption de s’effacer pour qu’elle s’efface, parce que c’est généraliser mais vraiment, la seule raison pour laquelle ses vérités éclatent c’est car nous sommes de plus en plus conscient des choses et… Lire la suite »