Le premier couac du gouvernement à propos des néonicotinoïdes fait réagir.

Le 26 juin 2017 est marqué par un couac important sur l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes. Il s’agit du premier couac du gouvernement Macron.

De nombreuses voix se sont élevés aujourd’hui après les révélations d’un document interministériel de travail qui envisage de revenir sur deux interdictions concernant les pesticides utilisés dans l’agriculture, à savoir l’épandage aérien et les néonicotinoïdes. Ces pesticides, accusés notamment de tuer les abeilles, est inscrit dans le document destiné à servir de base à la future loi de « simplification ».

L’Union Nationale de l’Apiculture Française appelle plus que jamais à la vigilance sur l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes dans son communiqué de presse d’aujourd’hui.

« Le couac entre Stéphane Travert, Ministre de l’agriculture et de l’alimentation et Nicolas Hulot, Ministre d’Etat et Ministre de la transition écologique et solidaire relatif à l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, survenu ce lundi 26 juin, montre la nécessaire et indispensable vigilance que nous devons observer dans ce dossier déterminant pour l’avenir de l’apiculture française. Ce dysfonctionnement au sein du gouvernement nous rappelle une fois encore que dans le domaine de la gestion des pesticides, compte tenu des enjeux financiers, rien n’est acquis puisque de manière scandaleuse, il a été envisagé très sérieusement de revenir sur cette interdiction malgré les preuves scientifiques aujourd’hui irréfutables de leur toxicité pour les abeilles, les pollinisateurs sauvages, l’environnement et la santé humaine ».

Plus que jamais, le lobby des firmes et de l’agriculture dite « intensive » est à l’œuvre. Le Premier Ministre a finalement donné raison au Ministre de la transition écologique en annonçant le maintien de l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes. L’UNAF salue donc cette décision et soutient fermement la proposition de la Commission Européenne de prolonger à la fois l’interdiction de 2013 du thiaméthoxame, de l’imidaclopride et de la clothianidine et de l’étendre à tous les usages en plein champ, à l’exception des cultures sous serre.

Pour Gilles Lanio, Président de l’UNAF : «Si le nouveau gouvernement venait à reculer sur la question de l’interdiction des pesticides neurotoxiques, notre pays se ridiculiserait. Confrontés à de très graves difficultés, les apiculteurs sauraient et trouveraient les moyens de se faire entendre. Avec le soutien de nos concitoyens. Il est également urgent que le gouvernement apporte des précisions sur les épandages aériens et les préparations naturelles peu préoccupantes car ces dernières constituent une alternative pertinente à l’utilisation des pesticides
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lundi 14 août 2017

Le bourdon, insecte pollinisateur, menacé d'extinction par un pesticide néonicotinoïde.

Selon cette étude parue dans la revue "Nature Ecology & Evolution", les reines de ces insectes pollinisateurs pondent moins d'oeufs après avoir été exposées à cet insecticide.

Nouvelle menace sur les insectes pollinisateurs. Un pesticide controversé utilisé notamment dans les cultures céréalières, le thiaméthoxame, pourrait entraîner la disparition des bourdons, indique une étude publiée lundi 14 août dans la revue Nature Ecology & Evolution.

Les reines exposées à cet insecticide néonicotinoïde, sont moins nombreuses à pondre des oeufs, ce qui pourrait entraîner un effondrement des populations de bourdons. "L'exposition au thiaméthoxame a entraîné une baisse de 26% de la proportion de reines qui ont pondu des oeufs", écrivent les chercheurs.

Or "créer de nouvelles colonies est vital pour la survie des bourdons. Si les reines ne produisent pas d'oeufs ou ne fondent pas de nouvelles colonies, il est possible que les bourdons disparaissent complètement", souligne Gemma Baron, de la Royal Holloway University of London, dans un communiqué accompagnant la parution de l'étude.

Des substances nocives pour le système nerveux des insectes

Les néonicotinoïdes sont des substances neurotoxiques qui s'attaquent au système nerveux des insectes et ont de ce fait contribué au déclin des abeilles constaté notamment en Europe et en Amérique du Nord. Depuis 2013, l'Union européenne a restreint l'usage des trois principales substances néonicotinoïdes, dont le thiaméthoxame, pour les cultures à fleurs mais pas pour les céréales d'hiver.

Pour fonder de nouvelles colonies, les reines doivent survivre à l'hiver puis faire face à des menaces comme les parasites, les prédateurs, les mauvaises conditions météorologiques, le manque de ressources... Les néonicotinoïdes sont une menace supplémentaire à cette étape cruciale pour les bourdons dont les effectifs sont en déclin au niveau mondial.

Fin juin, deux études publiées dans la revue américaine Science avaient confirmé la nocivité des insecticides néonicotinoïdes pour les abeilles et autres pollinisateurs. Selon une étude au niveau mondial, commandée par l'ONU, environ 40% des pollinisateurs invertébrés sont en danger d'extinction. Cette situation suscite de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de la production alimentaire mondiale. En effet, 75% des cultures destinées à l'alimentation dépendent au moins partiellement de ces pollinisateurs.

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4 Commentaires
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TOUFFET
TOUFFET
Oct 17, 2017 1:22 am

Non seulement on nous appauvrit mais maintenant on veut nos tuer à petit feu. C’est sur les 1,1 % DE LA POPULATION MONIALE qui détient l pouvoir de l’argent d l’armée et de l’éducation recherche la guerre civile. Comme le pouvoir absolu s’acquiert par la peur pas étonnant. Et n’oublions… Lire la suite »

Anonyme
Membre
Anonyme
Oct 16, 2017 12:45 pm

C’est sur des sujets comme cela que l’on voit comment le monde est dirige par des criminels dont le maître mot est l’argent , et ceux qui votent pour eux le sont tous autants .

nrv
nrv
Oct 16, 2017 9:46 am

Ces gens ont pris des décisions criminelles et nous n’avons pas à les respecter. La justice s’exerce avec bon sens ou n’existe pas.

Ananda Laurent
Administrateur
Ananda Laurent
Oct 16, 2017 5:31 pm
Répondre à  nrv

quelle justice ?
la leur ou celle de La Source ?
Tant qu’on reste dans un systeme criminel, on y participe