Voici un très beau texte qu’il faut partager, par Hubert Marlin Elingui Jr.

Ce texte synthétise à la perfection la problématique passée du pétrodollar et celle d’une Amérique maintenant révolue depuis peu.

Algarath

La Chute du Pétrodollar, la 3e Guerre Mondiale, et le Dollar de la Mort.

Le capitalisme et l’économie de la guerre n’ont jamais été si bien mis en exergue avec la machine guerrière de la première économie mondiale, qui reste la force armée la plus engagée partout dans le monde.

Pourquoi les États-Unis restent rois dans le domaine des échanges en dépit de la récession qui les frappe depuis les années 70 ?

Pour mieux comprendre ce phénomène il faut rentrer dans la genèse du flirt entre le pétrole et le dollar. Avant de comprendre pourquoi les États-Unis ont besoin de faire la guerre aux peuples du monde, pour la survie de leur système économique. En période de lendemains incertains lorsque dans les chaumières certains ont du mal à se regarder dans les yeux à cause du marasme économique et de la peur véhiculée par la propagande guerrière qui utilise des medias qui passent le clair de leur temps à faire avaler au peuple des couleuvres, cachant les véritables raisons des guerres qui secouent le monde depuis ces 40 dernières années, soutenir des propos pourvus de bon sens devient une révolution.

Le pétrole serait-il la malédiction des temps modernes ?

Posons un certain nombre de questions :

  • Pourquoi depuis plus de 30 ans, l’ennemi global du monde dit libre ou des démocraties de l’hémisphère nord, qui se targuent à elles seules d’être la communauté internationale, est le musulman ou l’arabe ; ce même arabe ou musulman qui reste le plus grand producteur de pétrole ?
  • Pourquoi le problème israélo palestinien reste le gage de la campagne éco-guerrière des puissances occidentales ?
  • Pourquoi le terrorisme et l’expansion nucléaire de certains pays comme l’Iraq ou l’Iran reste l’alibi invoqué pour des interventions militaires ?
  • Plus grave, pourquoi le principe de carence de liberté fondamentale et de démocratie comme ce fut le cas en Libye, est plus important pour l’occident, que le droit à la vie des peuples qu’elle embarque dans des conflits meurtriers pour sauvegarder ses intérêts mercantilistes ?
  • Pourquoi la communauté internationale qui ne représente en fait que l’axe Europe de l’ouest et États-Unis, tant garante du bien-être des peuples s’est permis de sacrifier plus 500 000 enfants en Iraq à l’aube des années 2000, avec l’embargo qu’elle imposa au pays de Saddam Hussein, sous des accusations fallacieuses de possession illicite d’armes nucléaire et chimiques ?

La réponse à toutes ces questions se trouve dans le pétrodollar, une monnaie spéculative, créé à partir de rien mais qui malgré tout, reste à une place dominante dans les échanges commerciaux à travers le monde.

En genèse, naguère l’économie mondiale était basée sur l’étalon or. La santé   économique d’un pays, se mesurait ainsi par la quintessence de ses réserves d’or. Après la seconde guerre mondiale les États-Unis qui après le krach boursier de 1929 avaient réussi à renflouer leur caisse et leurs réserves d’or par les livraisons d’armes, de biens et services pendant la guerre, et les chantiers de reconstruction de l’Europe ravagée, devinrent le leader de l’économie mondiale, le baby-boom de l’après-guerre allait décupler les demandes en biens et services des ménages américains. Le prosélytisme du gigantisme de la consommation made in america, par les multinationales et les institutions de crédit, allait créer un ogre insatiable, vivant au-delà de ses ressources, au-delà de ses moyens réels. L’amélioration du style de vie, l’automobile et l’aviation allaient étoffer un tissu industriel exclusivement   basé sur le pétrole.

Le Pétrole qui depuis les nationalisations des années 50, et la création de l’OPEP en 1960 par l’Irak, le Koweït, l’Iran, l’Arabie Saoudite et le Venezuela, allait changer la donne. Les économies des différents pays producteurs de l’hémisphère sud, allaient s’affranchir du Joug des multinationales occidentales telles la British petroleum BP, la Texas compagny (Texaco), Total, ou Royal Dutch Shell,   cessant ainsi d‘être les vaches à lait de la Grande Bretagne de la France, de la Hollande ou des États-Unis.

Avant 1971 date d’entrée en vigueur du pétrodollar les pays producteurs du pétrole réalisaient les échanges avec les États-Unis en acceptant l’or en contre partie. Dès 1970 avec la demande plus que grande de l’ogre américain en pétrole toutes les réserves d’or des États-Unis s’étaient envolées, cependant les États-Unis bien qu’insolvables ne pouvaient pas se passer du pétrole.

De ce fait, pour payer leurs factures l’administration Nixon, décida d’abolir l’étalon or et de payer les factures de pétrole avec le papier monnaie, le dollar imprimé à la réserve fédérale. Le holdup up sera consommé sous menace de représailles. Ainsi Nixon fera comprendre implicitement aux monarchies du golfe persique que si elles ne coopéraient pas à son plan, les États-Unis avaient les moyens de renverser leur régimes et de les remplacer avec des dirigeants plus docile à leur désidératas.

Ainsi les États-Unis iront plus loin dans ce plan dictatorial utilisant la planche à billets à leur guise, laissant l’inflation créée par le trop plein de papier monnaie, être gommé par les pays producteurs de pétrole qui accepteront les bons du trésor américains comme garantie de paiement, bons de trésor qui eux mêmes ne sont endossés par rien. Le seul effort que font les États-Unis, c’est d’imprimer le papier monnaie appelé dollar, tandis que les autres pays se doivent de leur vendre des biens et services contre du papier.

Plus grave le dollar en même temps devint par la force, la monnaie exclusive des échanges pétroliers. Autrement dit pour acheter du pétrole, tous les pays du monde se doivent d’utiliser le dollar, aussi lorsque le Japon, pays qui ne dispose pratiquement pas de ressource pétrolière, doit répondre à ses demandes de pétrole, il se doit de l’acheter à l’Arabie saoudite avec du dollar américain; dollar qu’il obtient en vendant par exemple, ses automobiles sur le marché américain. C’est ce système qui fait aujourd’hui que les États-Unis ont exporté au niveau planétaires l’esclavage, parce qu’en effet dans la logique, le travail est la règle, et le fruit du travail est l’or, cependant que dans le système dominé par les États-Unis les autres travaillent et produisent des biens et services contre du papier monnaie qui ne représente rien sinon le papier sur lequel il est imprimé et dont la valeur réelle est dérisoire.

Les États-Unis ont, du même coup, exportés la ségrégation au niveau planétaire, en éditant des règles draconiennes quant à l’octroi de certaines technologies et connaissances par certains peuples. Pourquoi   est-ce que les États-Unis et les quelques pays appartenant à son club restreint, auraient à eux seuls le droit d’avoir des satellites, et le nucléaire, dont jusqu’aujourd’hui, ils sont les seuls à les avoir utilisé contre les êtres humains, à Hiroshima et Nagasaki, même la belliqueuse Union Soviétique de la guerre froide n’a pas fait mieux.

En outre tant que le moyen orient est un bastion de l’islamisme, les chances sont fortes que les populations restent sous éduquées et peu à même de comprendre le rôle vital, qu’elles jouent pour les économies du monde occidental, les monarchies comme celles des Saoudites, qui refusent toute émancipation de leur population, jouent à la perfection la partition de Washington and Co.

Le conflit israélo-palestinien quant à lui reste la flamme de la discorde qui doit rester brulante, parce qu’une solution pacifique et définitive rendrait des alibis de terrorisme caduques, alibis si importants à l’économie de la guerre dont est adepte l’économie américaine, les 2 guerres mondiales lui ayant rendu des services inouïs.

Aussi dans cette logique immonde, les services secrets américains ont toujours été secrètement alliés aux radicaux islamistes et à l’extrême droite. Pour preuve, tous les régimes qui ont pris le pouvoir après le printemps arabe étaient à forte consonance islamistes, aussi bien en Libye, qu’en Tunisie et en Égypte. Tandis que dans le jeu d’échecs qui oppose Washington aux vestiges de l’ancien bloc communiste, elle n’hésite pas d’utiliser les islamistes pour faire pression. C’est ainsi que Dokou Oumarov, émir d’Al-Qaïda au Caucase du Nord, était chargé de paralyser la Russie durant les Jeux Olympiques de Sotchi, pendant que l’Otan changeait le régime en Ukraine. Dans la nuit du 1er au 2 mars 2014, alors que la Russie s’apprête à intervenir en Crimée, un groupe islamiste attaque des voyageurs dans une gare du Yunnan en Chine (une région où les musulmans sont très rares), faisant au moins 29 morts et 130 blessés graves. Les États-Unis envoient ainsi un message au gouvernement chinois de ne pas intervenir dans le conflit en cours. La suite on la connait.

Le pétrodollar est la source de tous les conflits dans lesquels les États-Unis ce sont engagés, ces 40 dernières années. En 2002 la décision de Saddam Hussein, pour briser l’embargo américain de vendre le pétrole Irakien, contre l’Euro allait déclencher la seconde guerre du golfe sous des accusations fallacieuses de possession illégale d’armes chimique et nucléaire.

Plus récemment le printemps Arabe, qui n’est rien d’autre qu’une opération menée par les services d’espionnage américain contre le projet de Mouammar Kadhafi, de créer une nouvelle monnaie d’échange pétrolière, allait être envoyer dans les abîmes de manière létale. Le   Dinar basé sur l’or que proposait Kadhafi comme nouvelle monnaie d’échange, devait dès 2012 entrer en vigueur dans tous les échanges pétrolifères. Ce plan allait donner des sueurs froides à Washington, surtout que le leader libyen s’était, allié au gouvernement de la Tunisie et de l’Égypte, qui bizarrement allait être emporté dans la fameuse révolte printanière. Il faut rentrer dans les annales de la CIA pour voir une opération similaire avec le coup d’état populaire, fomenté contre le premier ministre Iranien Mossadegh en 1953 dans « l’opération Ajax ». Mossadegh qui en nationalisant le pétrole iranien en 1951 avait montré le chemin à la création de l’OPEP et à la rupture d’avec l’ancien système du contrôle des ressources minières des pays du golfe par les multinationales occidentales.

D’aucuns se poseraient la question de savoir comment est-il possible de monter ainsi des foules entières contre leurs dirigeants ?

Il faut rentrer dans le domaine de la psychologie populaire pour mieux comprendre ces phénomènes. En entretenant des régimes corrompus violents voire impopulaires, les puissances occidentales savent qu’elles ont un levier contre les dirigeants de ces pays, levier qu’elles n’hésitent pas à utiliser comme siège éjectable le moment venu. C’est ainsi que Moubarak ou Ben Ali, des alliés pourtant de l’occident tombèrent comme des fruits mûrs, ou pourris, sous l’impact du vent des révoltes ourdies contre eux, en utilisant des agents provocateurs qui en général sont des espions à la solde des puissances étrangères, et membres de certaines sociétés ésotériques. Car qui dit espionnage dit secret, et ce qui est secret est sectaire c’est la norme.

Aux dernières nouvelles pour semer mieux la Zizanie il a été reporté par des sources fiables qu’aussi bien au Venezuela qu’en Ukraine, des Snipers embusqués ont froidement abattu aussi bien les membres des forces de l’ordre que des manifestants, des enquêtes ont prouvé que les munitions qui ont tué les personnes des 2 camps venaient de la même source.

Aussi la symbolique est très importante pour mieux comprendre ce fléau qui utilise aussi bien le neuro marketing, et les messages subliminaux, que la corruption des âmes pour inciter à la révolte.

Les adeptes de l’occulte ou ceux qui comprennent mieux le symbolisme, vous diront que la torche humaine ou l’immolation par le feu du 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, en Tunisie, a une symbolique très forte, si le 17 est le chiffre du malheur selon l’imagerie populaire américaine, la torche humaine, quant à elle fait allusion à Lucifer le dieu des enfers.

Aussi le dollar souvent représenté avec un « s » derrière 1 ou 2 barres, représente par le « s » le serpent, et les barres ou la barre, l’enfer. Par le sacrifice de Sidi Bouzid le dieu des enfers « le dollar » comme un phénix devait renaître de ses cendres et devait continuer à régner sur l’économie mondiale.

Aujourd’hui les États-Unis de Barak Obama sont pratiquement en guerre avec le monde entier pour préserver le règne du pétrodollar tout le reste n’est qu’illusion, les medias internationaux à la solde du dollar ne parlent jamais de la véritable raison du bellicisme américain, mais évoquent plutôt le terrorisme qui menacerait les États-Unis, alors que la seule menace contre les États-Unis est la fin du pétrodollar qui ferait perdre aux États-uniens leur levier sur les embargos, véritable outils de politique internationale de l’impérialisme américain, tandis que des millions d’américains habitués à la vie facile devraient réapprendre à vivre sur la force réelle de leur travail, une hypothèse qui n’augure rien de bon pour une population, lobotomisée, infantilisée, et   habituée au paternalisme de son gouvernement.

L’alternative de la monnaie universelle qui fut endossée par la Russie et Dominique Strauss-Kahn, qui aussi bizarre que cela puisse paraitre fut débarqué de son poste de directeur du FMI alors même qu’il travaillait sur la réalisation de ce projet, reste la seule issue d’une sortie de crise. Strauss Kahn avait sans doute des choses à se reprocher sur sa morale, cependant il est loin d’être le seul homme du sérail à avoir des squelettes dans le placard. La monnaie universelle, un des principes développé par l’école de pensée économique de John Maynard Keynes, reste pourtant la seule solution viable contre un système économique injuste et corrompu.

Marx dans le capital 1859, définit très bien ce qu’il pense de la monnaie universelle en écrivant « L’or devient monnaie, distincte du numéraire, d’abord en se retirant de la circulation sous forme de trésor, puis en y entrant comme non-moyen de circulation, et enfin en franchissant les barrières de la circulation intérieure pour fonctionner comme équivalent général dans le monde des marchandises. C’est ainsi qu’il devient monnaie universelle ».

Dans le paradigme de l’économie capitaliste défendu par les États-Unis, le commerce substitue l’argent aux biens ; l’usure crée de l’argent à partir de l’argent ; le marchand ne produit rien.

Les choses seraient moins flagrantes si on en restait là, mais cependant dans sa veulerie l’Amérique va plus loin en s’aidant du phénomène de la chrématistique qui est l’ensemble de ruses et de stratégies d’acquisition des richesses pour permettre un accroissement du pouvoir politique. Une imposture qui doit être condamnée d’un point de vue philosophique et réelle. Les États-Unis survivront elles à ce système qui devient de plus en plus impopulaire surtout que les voix aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur s’élèvent de plus en plus, pour remettre les pendules à l’heure ?

La crise en Ukraine à ce point devient très intéressante lorsque les États-Unis crient au scandale et menacent de faire sombrer la Russie tout entière dans un embargo total, celle-ci vient de frapper en plein dans le mille, en faisant savoir par certains de ses membres du parlement, qu’en guise de réponse elle commencerait par rompre toutes ses obligations envers les banques occidentales et déciderait unilatéralement de commencer à commercer ses ressources pétrolifères, en utilisant une monnaie autre que le dollar américain. La Russie passerait ainsi à l’offensive en réalisant un projet de monnaie universelle, sur lequel elle table depuis avec des pays comme le Venezuela, la Syrie, la Chine, et l’Iran qui bizarrement sont aussi spécialement visés par Washington par des campagnes de dénigrement ou des actions paramilitaires visant à renverser les régimes en place. Aux dernières nouvelles les avions cargo du gouvernement américain auraient exfiltré l’or ukrainien vers les États-Unis pour motif de le mettre en lieu sûr, comme ce fut le cas lors de la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

La 3e guerre mondiale a déjà commencé, et ceci de manière insidieuse, la flambée de l’espionnage précède toujours les grandes guerres. le scandale d’espionnage révélé par Edward Snowden, prouve bien que les États-Unis sont en guerre, sinon qu’est ce qui pourrait justifier un espionnage si intensif en période de paix, et surtout envers ses alliés traditionnels comme la France, ou l’Allemagne qui depuis à cause de la récession qui les frappe ont compris qu’il vaille mieux changer le système des échanges commerciaux, qui ne profite à personne sinon qu’aux États-Unis et aux gérants privés, de la banque centrale des États-Unis, la réserve fédérale. Le retrait des États-Unis de l’Irak, n’a pas sonné le glas de l’interventionnisme guerriers des américains dans le monde, mais bien plus, la guerre que Washington mène au monde est invisible et non moins létale, utilisant la haute technologie avec, les satellites, les drones, les avions furtifs, la cybernétique, et la télécommunication   qui aident à l’espionnage, militaire, industrielle, et civile. Que peut bien justifier l’espionnage de plus 100 millions de citoyens de Europe de l’ouest? Quels sont les véritables missions des forces américaines dans le monde entier de l’AFRICOM à l’EUROCOM ? En tout cas l’avenir nous le dira mais les indices d’un affrontement globale imminent ne mentent pas, surtout si Washington ne cède pas sur les exigence, d’un nouveau procéder d’échange entre les peuples, qui viendra alléger les supplices d’un monde, qui ploie sous les souffrances infligées à lui, par l’impérialisme capitaliste dont Washington reste l’allégorie. Le dollar de la mort, va continuer à tuer si rien n’est fait pour le miner, certains peuvent dire que c’est un intérêt pratique essentiel pour les États-Unis d’Amérique, en attendant l’Allemagne nazie aussi, avait un intérêt vital et encore ce qui s’en est suivi est bien connu.

Par Hubert Marlin Elingui Jr.


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